navere01c1fb643c91375d93ac16b47bf6cce.html navere01c1fb643c91375d93ac16b47bf6cce.html La Littérature d'idées | Monsite navere01c1fb643c91375d93ac16b47bf6cce.html
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La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle

La notion de littérature d'idées est une aberration dans la mesure où aucun écrivain n'écrit sans exprimer des idées ! L'introduction de cette terminologie veut en réalité sembler établir un pont entre l'étude de la Littérature et de la philosophie en faisant semblant de séparer ce qui littérairement appartient à la philosophie discipline spécifique. En réalité, on peut craindre que soit envisagée purement et simplement la suppression de la philosophie, exception française au baccalauréat. En même temps, on peut imaginer de manière optimiste qu'on s'oriente vers une préparation des élèves et de leurs professeurs de Lettres à une formation en français qui débouche sur la philosophie ce qui était loin d'être le cas depuis de nombreuses années. Mais alors, il suffirait d'étudier en profondeur les auteurs, depuis le collège et faire preuve d'une grande rigueur dans l'approche puis l'étude des auteurs et des oeuvres.

Rabelais

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Sa Vie

François Rabelais – qui publiera à ses débuts sous deux anagrammes de son nom : Alcofribas Nasier ou Serafin Calobarsy – et où « Françoys » est écrit en ancien français naît approximativement en 1494 pour morir tout aussi approximativement en 1553) est le  fils d'un avocat de Chinon, Antoine Rabelais. Il naît à  la Devinière, d’une des grandes familles de la province. Il serait décédé à Paris en 1553. Il entre chez les Franciscains près d'Angers qu'il quitte pour entrer dans un couvent franciscain de Fontenay-le-Comte. A cette époque, comme beaucoup de moines et de laïque, on se penche sur les textes de la Bible, en latin et aussi en grec. Et une certaine forme de contestation surgit dans l'église, les moines contredisant les orientations de l'Eglise de l'époque à la lecture des textes anciens. En réponse à ces contestations, le pape interdit ces études dans les monastères ce qui pousse Rabelais à chercher ailleurs, chez les Bénédictins plus souples, la possibilité de s'intéresse aux humanistes dont Guillaume Budé ce qui lui procure aussi une certaines protection ecclésiastique.

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En 1527 il quitte l'église et après un long périple on le retrouve à la faculté de médecine de Montpellier où il pratique des dissections ce que l'Eglise interdisait formellement puis, il finit par s'installer en 1532 comme médecin de l’Hôtel-Dieu de Lyon.

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Comme beaucoup d'humanistes Rabelais lit considérablement, et découvre de nombreuses œuvres qui alimenteront sa pensée  : Hippocrate, Galien, Thomas More, Platon, Sénèque, Lucien, le polonais Nicolas Copernic  Étienne Dolet, Mellin de Saint-Gelais, et Érasme avec lequel il aime à s'entretenir épistolairement.

 

Œuvres : les publications

En 1532, il publie Pantagruel (ou Les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel Roi des Dipsodes) parodie des Grandes et inestimables chroniques du grant et enorme geant Gargantua, un recueil anonyme de récits populaires, de verve burlesque, s'inspirant de la geste arthurienne, publiées à Lyon chez la veuve de Barnabé Chaussard

La condamnation de l’ouvrage par la Sorbonne, en 1533 (l’ouvrage est parsemé de vives critiques à l’encontre de l’université et de son enseignement, Rabelais les désignant par les sobriquets « sorbonagres » et « sorbonicoles ») alors que l’ouvrage est un véritable succès, marque le début d’une nouvelle ère pour Rabelais.

1533-1534 voire 1535 sous le nom d'Alcofribas Nasier, paraît Gargantua, 

1546 Tiers Livre, signé par Rabelais de son propre nom. Les théologiens de la Sorbonne le condamnent alors pour hérésie, accusation évoquée dans l'épître dédicatoire du Quart Livre. Le 31 décembre 1546, le roman rejoint les deux précédents dans le catalogue des livres censurés par l'université.

1548, onze chapitres du Quart Livre sont publiés 

1552 publication intégrale du Quart Livre.

1564, le Cinquième Livre est publié à titre posthume, mais son authenticité est fortement contestée

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Les voyages en Italie avec Jean du Bellay 

janvier 1534 Jean du Bellay cardinal de Paris mandaté auprès du pape pour éviter l'excommunication d'Henri VIII engage Rabelais comme secrétaire et médecin jusqu'à son retour en avril

En 1535, il effectue un second voyage à Rome où le pape Paul III lui obtient d’être dûment relevé de ses vœux monastiques. 

1543 Rabelais est nommé par François 1er  "maître des requête du Roi" ce qui le met à l'abri des condamnation de la Sorbonne à l'encontre de Pantagruel et Gargantua. Il obtient aussi de François 1er de pouvoir imprimer en 1546 le Tiers Livre sous son nom (M. François Rabelais, Docteur en Médecine, et Calloier des Îles d'Hyères) et il obtient le privilège d'imprimer pendant 10 ans librement ses livres, et ce; malgré une nouvelle condamnation de la Sorbonne.

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François Rabelais meurt à Paris en 1553, laissant derrière lui une œuvre monumentale, provocatrice et profondément humaniste. 

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Le conteur ivre et l’humanisme

François Rabelais est pleinement un homme de la transition entre le Moyen Age et la Renaissance :

  • du Moyen Âge par la farce notamment 

  • De la Renaissance par son humanisme, sa conviction de l'importance de la médecine et des connaissances des auteurs grecs en la matière,  et aussi les idées tant littéraires, que pédagogiques

  • En religion il s'oppose aux ambitions des papes et de l'Eglise et considère que les Saintes Ecritures sont le seul fondement du christianisme. Mouvement Evangéliste issu du protestantisme. Quant à l'étude des langues anciennes, elle permet de mieux comprendre les textes bibliques et les dérives que les traductions diverses ont établi. 

  • Enfin, le rire, la bouffonnerie ne sont en rien un handicap à pénétrer plus avant dans le sens profond des textes. Au contraire, l'ivrognerie nous renvoie chez les Romains et les grecs à Bacchus et aux secrets du Dieu que l'homme devrait chercher à élucider pour comprendre le message qui lui est délivré.

La démesure de Rabelais lui permet de tout aborder par le rire et la moquerie, tout en révélant un regard nouveau sur la nature humaine, tantôt confiant tantôt goguenard et résolument moderne par rapport à son époque.

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VOCABULAIRE

 SOTIE   On parle de sotie à propos de son œuvre, à savoir "une farce satirique en vogue aux XIVe et XVe siècles, reposant sur une critique bouffonne de la société et des mœurs de l'époque, et jouée par des acteurs appelés sots ou fous". https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/sotie#0  

RENAISSANCE  La Renaissance est un mouvement littéraire qui englobe le 15ème et le  16ème siècle et concerne toute l'Europe par un renouveau

  • des idées,

  • de la littérature,

  • des arts et

  • des sciences mais aussi

  • de l'économie et

  • du social.

La période fut l'objet de nombreux bouleversements parmi lesquels figurent :

  • Les grandes découvertes

  • Les guerres d'Italie

  • L'imprimerie typographique

  • Les réformes catholiques et protestantes

  • Les guerres de Religion,

  • La naissance de l’archéologie

  • La redécouverte de la culture gréco-romaine,

  • La découverte de la perspective dans les arts plastiques et

  • La préfiguration de l’architecture et de l’urbanisme modernes,

  • L’émergence de la bourgeoisie, classe de marchands et de banquiers, et la naissance du capitalisme. Parmi les grandes figures politiques de cette période on trouve entre autres l’empereur romain germanique Charles Quint et le roi de France François Ier

https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Renaissance/184289 (à lire dans le détail)

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La société française du Moyen Âge  est a été à tort souvent considérée comme une société plutôt frustre ce qu'elle n'est pas. Par contre, François Ier remportant la bataille de Marignan, pénétra avec ses nobles en Italie et découvrir un monde séduisant par l'organisation de fêtes, par les vêtements somptueux, et par les demeures, des palais au lieu de châteaux forts. La noblesse autour de François Ier découvre un monde de plaisirs littéraires notamment, et un code de société fondé sur la recherche de la beauté, ainsi que la transformation peu à peu de la royauté. Ce renouveau des arts et des lettres et obligatoirement de l'économie s'est effectué par le retour de François premier et de ses nobles avec notamment des architectes pour construire des palais mais qu'il fallait payer de là le développement de plus en plus fondée sur l'argent et non le pouvoir. 

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Gargantua 

Pour ceux qui l'ignorerait, Pantagruel est le fils de Gargantua. Autrement dit si on prend l'ordre de publication des œuvres, on commence par le fils pour arriver ensuite au père !

L'œuvre elle-même s'ouvre sur un prologue. Le narrateur y avertit ses lecteurs de ne point s'arrêter au sens littéral mais d'interpréter le texte au-delà de son apparence frivole, et d'en extraire la « substantifique moelle » . Et en effet, les références aux événements ou aux questionnement de l'époque y sont nombreuses.  Sous prétexte de nous livrer le généalogie de Gargantua, c'est à un poème incompréhensible que nous arrivons : "Les Fanfreluches antidotées" .

 

La Naissance de Gargantua

Le passage suivant évoque la grossesse de Gargamelle, mère de Gargantua, en affirmant la possibilité de porter onze mois l'enfant dans son ventre. Comme nous sommes au sortir de l'hiver, il convient de manger les saucisses et autres cochonnailles préparées pour passer l'hiver mais qui risquent de s'altérer bien vite. C'est donc l'occasion d'inviter les voisins lorsque soudain Gargamelle sent des douleurs. Il ne s'agit pas tout à fait de la naissance de Gargantua mais d'une diarrhée. Finalement, un restrictif donné pour supprimer cette diarrhée provoque un rétrécissement brutal des muscles sphincters projetant Gargantua au-delà du diaphragme et par tout un périple, par l'oreille gauche.  

Au fur et à mesure qu'il grandit, le géant se révèle ingénieux, en particulier lorsqu'il invente le torchecul, ce qui convainc son père Grandgousier de lui trouver un précepteur. Il subit alors une éducation formaliste fondée sur un apprentissage mécanique, ce qui met en cause l'enseignement de la SorbonneThubal Holoferne lui impose d'apprendre des traités par cœur et à l'envers, maître Jobelin lui lit une série d'ouvrages de scolastique médiévale. L'entrée en scène du précepteur Ponocrates est l'occasion d'introduire les idées humanistes en matière de pédagogie, substituant la rhétorique argumentative aux procédés syllogistiques. Gargantua, son nouveau maître et le page Eudemon sont envoyés à Paris au moyen d'une gigantesque jument. La curiosité étouffante des Parisiens contraint le prince à se réfugier sur les tours de Notre-Dame, avant de submerger la foule de son urine. Gargantua ayant dérobé les cloches de la cathédrale afin d'en faire des grelots pour sa monture, le sophiste Janotus de Bragmardo déclame une harangue maladroite pour qu'il les restitue, tournant involontairement en ridicule le style des sorbonnards. Ponocrates met en œuvre une éducation inspirée entre autres de Vivès et probablement de théoriciens italiens comme Vittorino de Feltre. Gargantua se livre aussi bien à des exercices intellectuels que physiques, apprenant à manier les armes comme à jouer de la musique.

 

Frère Jean défend le clos de l'abbaye contre les soldats de Picrochole.

Les fouaciers de Lerné génèrent une rixe avec les viticulteurs du royaume. Vaincus, ils se plaignent au roi Picrochole qui décide de partir en guerre. L'attaque contre le clos de Seuillé échoue en raison de la défense de Frère Jean des Entommeures, moine haut en couleur qui rejoint les compagnons de Gargantua. Le regret de Grandgousier de partir au combat et ses tentatives diplomatiques pour l'éviter rejoignent les convictions d'Érasme. En revanche, les conseils expansionnistes des gouverneurs de Picrochole recèlent une satire des visées impérialistes de Charles Quint. Gargantua remporte l'assaut de la Roche Clermaud en suivant les progrès de l'art militaire, avec la rationalisation des manœuvres subordonnées au terrain. Gargantua se montre clément et magnanime en n'imposant que le travail de l'imprimerie à ses rivaux défaits et généreux envers ses alliés, en leur offrant des seigneuries, à Gymnaste, le Couldray, à Eudemon, Montpensier, à Tolmere, le Rivau, à Ithybole, Montsoreau, et à Acamas, Candes.

Pour récompenser Frère Jean, Gargantua ordonne la construction de l'abbaye de Thélème, dont le nom signifie « volonté » dans le grec du Nouveau Testament. Cet édifice à la forme d'hexagone regorge de richesses, par opposition à l'austérité traditionnelle en vigueur dans les ordres monastiques. Sa seule règle réside dans la formule « Fay ce que vouldras » inscrite sur son fronton. Michael Screech pense que « L'atmosphère générale de l’Église est celle d'un christianisme platonisant »51, et cela exprimerait, selon lui, les positions de Rabelais quant à la religion, s'intéressant principalement « à la liberté du chrétien qui a été libéré de la loi mosaïque »51. Michael Screech rappelle également que « la liberté chrétienne était le cri de ralliement de tous ceux qui croyaient avec saint Paul que le Christ avait libéré l'homme de sa sujétion à la loi ». Ainsi Rabelais prônerait avant tout un retour aux valeurs essentielles du christianisme, se rattachant aux idées humanistes de son époque. La liberté des Thélémites va paradoxalement de pair avec une vie presque toujours partagée. Ils sont « biens naturés », c'est-à-dire vertueux, donc leur sens de l'honneur contrebalance la permissivité de la maxime.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Rabelais 

 

parcours : rire et savoir.

 

 

La Bruyère, Les Caractères, livres V à X / parcours : la comédie sociale.

 

 

 

Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  (du « préambule » au « postambule ») / parcours : écrire et combattre pour l'égalité.

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