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Figures de style - vocabulaire - conjugaison

 

FIGURES DE STYLE

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Contrairement à ce que peut croire le néophyte, la langue est une élaboration humaine. Comme telle, si elle obéit à certaines règles ou lois, en n'est rien d'autre qu'une élaboration humaine qui diffère bien entendu selon l'endroit où elle a pu être élaborée, selon ce que nous appelons les usages qui forment un aspect du la culture du groupe humain qui l'utilise.

 

La langue est donc le lieu des efforts que l'être humain fait pour dire, signifier ou sous-entendre en jouant avec la langue et ce qu'elle est initialement dans son caractère basique, initial. Les figures de style sont le répertoire de ces écarts de langue ou ces effets de langue pour dire, laisser entendre, au contraire insister voire suggérer des sens. Ainsi pour le Larousse, la figure (de style ou de rhétorique) est une forme particulière donnée à l'expression et visant à produire un certain effet : l'allitération, l'asyndète, la métaphore sont des figures.

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LES FIGURES DE L'ANALOGIE

 

La comparaison

Comparer consiste à rapprocher deux éléments, soit parce qu'on trouve une ressemblance entre le comparé et le comparant, soit parce que le rapprochement effectif apporte une forme de réflexion par exemple du fait de l'aspect saugrenu.

"Il marche comme un crabe"

Comme établit la liaison entre le comparé et le comparant (dans cet ordre dans l'exemple ci-dessus - les mots de liaison sont nombreux et sous des formes différentes - ainsi que, à la manière de ....)

 

La métaphore

La métaphore est une comparaison directe, sans de mot de liaison. L'effet est en général plus fort parce qu'il faut souvent réfléchir pour comprendre le lien. Ainsi ces vers de Zone dans Alcools d'Apollinaire :

 

"Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin" (métaphore filée)

¨Pupille Christ de l'œil"

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L'allégorie

L'allégorie est une métaphore qui porte sur une idée, un concept abstrait.

La Justice, cette femme mystérieuse, une balance dans une main et un glaive dans l'autre. 

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La personnification

Elle consiste à donner le sentiment que l'objet est un être, un individu :

la flamme dansait à la surface du marais

"Qui donc a fait pleurer les saules riverains" (Apollinaire Alcools, Mai Rhénanes)

 

 

LES FIGURES DE LA SUBSTITUTION
 

La métonymie

Elle consiste à remplacer dans une expression un terme par un autre qui permet de comprendre par extension de quoi ou de qui on parle. Le terme qui remplace l'autre a un lien d'origine, de cause et d'effet, de contenant et de contenu, d'utilisation et d'instrumentalisation, de symbole et de réalité. 

On parle ainsi en Martinique de la "Ville capitale" pour remplacer le nom de la ville de Fort-de-France. On distingue ainsi la ville de Fort-de-France en la distinguant des autres par la valeur qu'elle acquiert du fait de sa fonction qui réunit en son sein par exemple les administrations, l'arrivée des bateaux de croisière, du port de marchandises qui vont et viennent par conteneurs. 

  • Fumer des américaines consistait à fumer des cigarette faites aux Etats-Unis et de tabac blond. C'est comme le titre de cette chanson Dieu est un fumeur de havanes de Serge Gainsbourg, qu'il interprète avec Catherine Deneuve https://www.youtube.com/watch?v=FVOTRMk5ra8

  • Il a vu la mort dans ses yeux (la mort = son intention de le tuer, de l'assassiner) 

  • C'est le locataire de l'Elysée (=le Président de la République)

  • Il passe pour le meilleur piano de Paris (le piano de cuisson est doté de cinq foyers de cuisson et de deux fours . Ici le piano désigne le chef cuisinier d'un restaurant)

  • C'est l'association de la faucille  et du marteau (le paysan et l'ouvrier)​

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La synecdoque

Figure proche de la métonymie : les mots y sont liés par une relation d’inclusion (la partie pour le tout, la matière pour l’objet) :

Les voiles au loin descendent vers Harfleur (Victor Hugo ) (les voiles= les navires)

A peine les ont-ils déposés sur les planches (Baudelaire, l’Albatros, les Fleurs du mal) (les planches = le pont)

 

La périphrase

Elle consiste à désigner les objets non par leur dénomination habituelle, mais par une voie plus compliquée, en principe plus noble, et qui présente l’objet sous une qualité particulière. C’est tout l’environnement culturel qui fait traduire.

Elle explicite le contenu d’un terme, attire l’attention sur une qualité du terme remplacé.

Le pays des Cèdres (pour parler du Liban)

La ville capitale (pour Fort-de-France)

 

L’Antonomase

Teddy Riner, c'est le judoka

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LES FIGURES DE L'OPPOSITION

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L'antithèse

Elle se fonde sur une opposition d'idées. Dans un même groupe syntaxique (phrase, paragraphe, strophe), deux termes s'opposent par leur sens. L'antithèse insiste, souligne les qualités. Il lui arrive de jouer sur un effet de surprise (une manière d'insister !). Du fait de leur nature même, les  maximes, les proverbes intègrent souvent des antithèses;  elles abritent souvent une vérité générale.

Un noble, s'il vit chez lui dans sa province, il vit libre mais sans appui; s'il vit à la cour, il est protégé mais il est esclave (Jean de La Bruyère)

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C'est une manière ironique de s'exprimer en laissant comprendre tout le contraire de ce 'qu'on dit.

Vous êtes des génies ! 

Cette figure consiste en une opposition de deux réalités que l’on rapproche pour en faire mieux ressortir le contraste, le caractère conflictuel ou paradoxal.

Exemples :« Je vis, je meurs : je me brûle et me noie.J’ai chaud extrême en endurant froidure :La vie m’est et trop molle et trop dure.J’ai grand ennui mêlé de joie :Tout à coup je ris et je larmoie. »– Louise Labé, Élégies

« [...] à votre guise pour vous je veux mourir et vivre. »– Chrétien de Troyes, Yvain (p. 281)

« Jamais il ne s’est abaissé à dire autant de vilenies qu’il vous a fait de courtoisies. »– Chrétien de Troyes, Yvain (p. 284)

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Antiphrase*

Elle consiste à exprimer le contraire de ce que l'on pense mais de manière à ce qu'on en comprenne toute l'ironie clairement perceptible notamment par le contexte ou l'intonation.

« Tout ce joli monde se retrouvera là-haut
   Près du bon dieu des flics
 »

Jacques PrévertParoles, Le Temps des noyaux

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L'oxymore

Dans une même expression, deux termes contradictoires par leur sens sont juxtaposés, réunis et se rapportent à la même réalité, au même sujet. 

L'oxymore (encore appelé "oxymoron" exprime ce qui au fond est inconcevable :

"Le silence assourdissant"

ou encore : 

Je sais que c'est la coutume
D'adorer ces nains géants
Qui, parce qu'ils sont écume,
Se supposent océans ;

(Victor Hugo, Je sais bien qu'il est d'usage...)

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On assiste donc une sorte de nouvelle réalité poétique, où le poète  côtoie l'absurde dans une forme de paradoxe. Au-delà de la force typiquement hugolienne de l'expression,  on comprend qu'il faille bien aller au-delà pour bien en comprendre le sens et la portée! 

Voir aussi       « la grève du zèle ».

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Le paradoxe

C'est un énoncé contraire à l'opinion commune, aux idées admises. Des mots ordinairement opposés sont rapprochés pour exprimer une vérité surprenante.

Quelques paradoxes glanés sur le  internet : 

Qui va raser le barbier ?

ou encore Le paradoxe du crocodile qui vole un enfant et dit à sa mère

« si tu devines ce que je vais faire, je te rends le bébé, sinon je le dévore. ».

 

Le chiasme 

Le chiasme selon son origine grecque désigne la forme d'une croix . Dans l'écriture, il consiste à utiliser deux mots appartenant aux mêmes éléments grammaticaux ou lexicaux, mais dont la disposition est inversée dans une forme qu'on peut figurer ainsi : AB-BA sans forcément reprendre les mêmes termes mais avec un lien évident : 

« Je ne songeais pas à Rose ; Rose au bois vint avec moi. » 

(Victor Hugo, Les contemplations, Aurore)

« La guerre, c’est un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent, mais ne se massacrent pas. » (Paul Valéry – apocryphe)

Cela donne un rythme à la phrase, et établit des parallèles en soulignant soit l'union soit l'opposition des éléments. De plus le dernier exemple est construit sur un chiasme.

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LES FIGURES DE L'AMPLIFICATION

 

L’hyperbole

Elle utilise l'exagération et l'emphase pour amplifie les termes d'un énoncé afin de mettre en valeur un objet ou une idée.

                              Madamesous vos piedsdans l'ombre, un homme est là
                            - Qui vous aimeperdu dans la nuit qui le voile; 
                            - Qui souffrever de terre amoureux d'une étoile; 
                            - Qui pour vous donnera son âme, s'il le faut; 
                            - Et qui se meurt en bas quand vous brillez en haut.

                                  Ruy Blas (1838), II, 2, lettre de Ruy Blas à la reine de Victor Hugo
 

L’anaphore*

Il s’agit de la répétition d’un ou de plusieurs mots en tête d’unités successives de langage, vers, phrases ou membres de phrases, qui provoque un effet de renforcement, voire de martèlement ou d’incantation.

Exemples :

« Ô toi pareille à un rêve déjà perdu

   Ô toi pareille à une fiancée déjà morte

   Ô toi mortel instant de l’éternel fleuve »

– Alain Grandbois, les Îles de la nuit

« Telle qu’elle ne peut être plus grande, telle que de vous ne s’écarte mon cœur, telle que tout à vous je m’octroie, telle que je vous aime plus que moi, telle, s’il vous plaît, qu’à votre guise pour vous je veux mourir et vivre. »

                          – Chrétien de Troyes, Yvain (p. 281)

 

La gradation

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La répétition

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Allitération

C’est la répétition d’une même consonne à des fins d’harmonie.Exemples :« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? »– Racine, Andromaque« Un frisson d’eau sur de la mousse »– Paul Verlaine

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L’accumulation

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La paronomase

 

LES FIGURES DE L'ATTENUATION 

 

La litote

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L’euphémisme

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Le parallélisme

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L’ellipse

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L’anacoluthe

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L’asyndète

 

Les figures de style sont des procédés d’écriture employés pour frapper l’esprit du lecteur en créant un effet particulier. Très nombreuses, les figures de style ne peuvent toutes être répertoriées ici. N’oubliez pas qu’il ne s’agit pas que de les reconnaître : encore faut-il que vous expliquiez pourquoi l’auteur s’en sert, l’effet qu’il cherche à produire dans son texte. En voici de très fréquentes, présentées par ordre alphabétique :





Antanaclase
C’est un rapprochement de deux homonymes ou la répétition d’un même mot avec des sens différents.
Exemples :
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. »
– Pascal, Pensées
« Dame, je ne crierai point merci et pourtant vous remercierai de tout ce que vous voudrez faire de moi. »
– Chrétien de Troyes, Yvain (p. 280)

Antithèse


Assonance
Il s’agit de la répétition de sons voyelles à des fins d’harmonie.
Exemple :
« Les couchants langoureux des pensives zélandes »
– Guillaume Apollinaire

Chiasme
Le chiasme est une sorte de croisement qui consiste à disposer dans un ordre inversé deux séries de mots. Il accentue souvent une opposition en inversant l’ordre syntaxique des éléments mis en contraste.
Exemples :
« Il attaque toujours et jamais ne se lasse » –> verbe + adverbe / adverbe + verbe
– Corneille
« Me nourissant de fiel, de larmes abreuvée »
– Racine, Phèdre
« Viens-tu du ciel ou sors tu de l’abîme / Ô Beauté ? Ton regard infernal et divin / Verse confusément le bienfait et le crime / Et l’on peut pour cela te comparer au vin. »
– Baudelaire
–> notez ici que l’ordre d’énumération des éléments positifs et négatifs s’inverse continuellement, ce qui accentue la confusion suggérée par le poète.

Comparaison
Cette figure met en relation deux termes en soulignant un trait qui leur est commun. Ce rapprochement est toujours déclenché par un terme comparatif (tel, comme, semblable à, pareil à, etc. ? notez que comme n’a pas qu’un sens... il peut aussi signifier pendant : il est donc bien important de s’assurer qu’il s’agit de deux termes qui sont comparés).
Exemple :
« Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau »
– Gérard de Nerval
« Je le dis pour monseigneur Gauvain par qui la chevalerie est tout enluminée comme soleil la matinée. »
– Chrétien de Troyes, Yvain (p. 287)

Ellipse
Cett figure s’obtient par l’omission de certains éléments de la phrase. En abrégeant le texte, l’ellipse le renfoce, l’allège et, surtout, lui donne de la vivacité.
Exemple :
« Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait, fidèle ? »
– Racine, Andromaque
–> Si la phrase avait été complète, elle aurait été plus lourde : « Je t’aimais [alors que tu étais] inconstant, qu’aurais-je fait [si tu avais été] fidèle ? »

Énumération
C’est une accumulation à la suite de plusieurs éléments de même nature et de même fonction pour expliquer ou développer une idée, un fait.
Exemples :
« Je n’ai plus que les os, un squelette je semble,
Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé »
– Ronsard
« Le comte Roland est monté sur son destrier. / Vers lui s’avance son compagnon Olivier ; / Gérin y vient, et le vaillant comte Gérier, / et aussi Othon et Bérenger, / et aussi Astor et le vieil Anséis, / et le farouche Gérard de Roussillon ; / y est venu le puissant duc Gaifier. / L’archevêque dit  : « J’irai, par ma tête ! / – Et moi avec vous, dit le comte Gautier ; / je suis l’homme de Roland, je ne dois pas lui manquer. »
– La Chanson de Roland (laisse 64)
« [Il] n’a ni langue ni bouche ni parole dont il sache la saluer. »
– Chrétien de Troyes, Yvain (p. 280)

Euphémisme
Cette figure est une formulation atténuée (voir litote) qui adoucit la pensée exprimée, pensée qui serait déplaisante à entendre.
Exemple :
« [...] mais nous nous en allons / Et tôt serons étendus sous la lame (pierre tombale) »
– Ronsard
–> ici, les expressions nous nous en allons et serons étendus suggèrent la mort – d’autant plus qu’ils ne seront pas étendus n’importe où. L’euphémisme permet donc de masquer une réalité trop cruelle en y faisant référence de façon voilée.

Gradation
Cette figure présente une suite d’éléments (souvent une énumération) dans un ordre tel que le lecteur y perçoit une progression soit ascendante (mot disant toujours un peu plus que le précédent), soit descendante (mot disant toujours un peu moins que le précédent). La gradation est habituellement constituée d’au moins trois termes.
Exemples :
«  Va, cours, vole et nous venge ! »
– Corneille, le Cid
« Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre. »
– La Fontaine

Hyperbole
Il s’agit d’exagération des faits, d’une idée, afin de frapper le lecteur.
Exemples :
« Les Français ont frappé avec cœur et force. / Les païens sont morts par milliers, en masse : / de cent milliers il n’est pas deux survivants. »
« La bataille fait rage et devient générale. / Le comte Roland ne fuit pas le danger. / Il frappe de l’épieu tant que résiste la hampe ; / après quinze coups il l’a brisée et détruite. / Il dégaine Durendal, sa bonne épée, / il éperonne son cheval et va frapper Chernuble, / il lui brise le casque où brillent des escarboucles, / lui tranche la tête et la chevelure, / lui tranche les yeux et le visage, / et la cuirasse blanche aux fines mailles, / et tout le corps jusqu’à l’enfourchure. / À travers la selle plaquée d’or, / l’épée atteint le corps du cheval, / lui tranche l’échine sans chercher la jointure, / et il l’abat raide mort dans le pré sur l’herbe drue. »
– La Chanson de Roland (laisses 111 et 104)

Ironie
L’ironie consiste à dire l’inverse de ce que l’on pense afin de se moquer d’une situation ou d’un individu. Certains indices du message permettent au lecteur de saisir, à travers la contre-vérité exprimée par l’auteur, sa réelle intention.
Exemple :
« Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel autodafé (supplice du feu) ; il était décidé par l’université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. »
– Voltaire, Candide

Litote
Comme l’euphémisme, c’est une figure d’atténuation. Elle permet de faire entendre beaucoup en disant le moins possible.
Exemples :
Quand on parle de « bavure policière », on utilise une litote.
« Va, je ne te hais point. »
– Corneille, le Cid
–> ici, de façon retenue, Chimène déclare à Rodrigue son amour passionné.
« En avant chevauche un Sarrasin, Abîme, / le plus félon de toute sa compagnie. / Il est chargé de vices et de crimes affreux ; / il ne croit pas en Dieu, le fils de sainte Marie. / [...] / L’archevêque ne l’aimera jamais. / Dès qu’il le voit, il désire le frapper. / Tout bas, il se dit à lui même : / « Ce Sarrasin me semble fort hérétique : / le mieux, de beaucoup, c’est que j’aille le tuer. / Jamais je n’ai aimé couard ni couardise.  »
– La Chanson de Roland (laisse 113)
–> ici, on voit la modération ajoutée au discours intérieur de l’archevêque Turpin, qui ne peut, en sa qualité d’ecclésiastique, de moine-soldat, que haïr les Infidèles – surtout celui qu’on décrit comme « le plus félon de toute sa compagnie ».

Métaphore
Cette figure se base sur une comparaison qui se fait en esprit, sans l’emploi d’un terme comparatif qui déclenche l’image. Elle confère une force particulière au discours.
Exemples :
« Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie »
– Ronsard, les Amours
« Pour lui seul, il serait comblé,
Je ferais coussin de mes hanches »
– Béatrice de Die
« De ce soleil reluit la lune l’astre unique qui a grand sens et courtoisie. »
– Chrétien de Troyes, Yvain (p. 287)
–> ici, le soleil est Gauvain, dont la renommée est comparée au rayon du soleil, alors que la lune est Lunette (jeu de mot avec le nom de la demoiselle), avisée et courtoise.

Métonymie
Cette figure désigne un élément par un autre ayant avec lui une relation logique. Entre autres, la métonymie permet de prendre :

  • le contenant pour le contenu
    « Boire une bonne bouteille, manger un plat délicat »

  • la cause pour l’effet
    « avoir une belle main », par exemple, pour dire avoir une belle écriture

  • l’effet pour la cause
    « boire la mort (le poison), avoir la mort dans l’âme (un chagrin mortel) »

  • le lieu pour ses habitants
    « Rome à ne vous plus voir m’a-t-elle condamnée ? » ? Rome = les Romains
    – Racine, Britannicus

  • la matière pour l’objet
    « Fer qui causes ma peine,
    M’es-tu donné pour venger mon honneur ? » ? fer = épée
    – Corneille, le Cid

  • le symbole pour la chose signifiée
    « La couronne est en danger » ? couronne = roi

  • le physique pour le moral
    « Rodrigue, as-tu du cœur ? » ? du cœur = es-tu courageux
    – Corneille, le Cid

L’emploi de la métonymie permet des raccourcis parfois saisissants.

Oxymore
C’est une alliance d’antonymes (mots contradictoires), en dépit de la logique. Plus que toute métaphore, cette figure est chargée d’émotion : elle fait appel aux sentiments, aux passions, aux contradictions les plus vives.
Exemple :

  • l’obscure clarté

  • une ignorance savante

  • une nuit blanche

  • un mort vivant

  • un cri muet

  • un bûcher de sèves

    Périphrase
    Cette figure consiste à exprimer une réalité qu’un seul mot pourrait désigner à l’aide d’un groupe de plusieurs mots.
    Exemples :
    Le prince des ténèbres pour le diable
    L’astre du jour pour le soleil

    Personnification
    Cette figure permet de prêter aux sentiments, aux défauts, aux qualités, aux événements vécus une apparence humaine et une vie propre. La personnification permet ainsi de rendre l’abstrait plus concret.
    Exemples :
    « C’est par Danger, mon cruel adversaire,
    Qui m’a tenu en ses mains longuement [...] »
    – Charles d’Orléans
    –> le poète présente ici son long emprisonnement sous les traits d’un adversaire qui le retient avec ses mains.
    « En ce désir Amour l’a mis qui à la fenêtre l’a pris. [...] Il me faut être en son pouvoir pour toujours puisque c’est Amour qui le veut. »
    – Chrétien de Troyes, Yvain (p. 272)
    –> grâce à la personnification, l’amour semble ici avoir encore plus de pouvoir sur Yvain.

    Répétition
    En reprenant plusieurs fois un mot ou une expression, cette figure renforce l’affirmation, met en évidence les faits ou les sentiments exprimés.
    Exemple :
    « En ce vouloir mon cœur m’a mis.
    – Et qui le cœur, beau doux ami ?
    – Dame, mes yeux.
    – Et qui les yeux ?
    – La grand-beauté qu’en vous je vis.
    – La beauté, est-elle coupable ?
    – Dame, c’est elle qui me fait aimer.
    – Aimer ? Qui donc ? »
    – Chrétien de Troyes, Yvain (p. 281)

    Adapté de L’analyse littéraire, document produit par Denise BESSETTE et Luc LECOMPTE, Cégep de Lévis-Lauzon.

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